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PRÉFACE

rer. Il ſeroit à peine beſoin de faire de nouveaux écrits ſur l’Italie si ceux qui ont déja été publiés étoient faits d’une certaine manière. La collection de Grævius & de Gronovius prouve ſeule que cette partie de l’Europe n’a pas de coin preſque qui manque de ſes traités particuliers : mais la plupart de ſes ouvrages ſont dignes des plumes dont ils ſont le fruit. L’eſprit très-commun en Italie y produit un effet ſingulier ; c’eſt une facilité extrême de ſe faire Auteur. À préſent à Rome même c’est un Graveur qui fait les principaux Livres d’antiquité dont il devroit ſe borner à executer les planches qui ſeroient tout autrement bien entendues & fidèles ſi elles étoient guidées par une vraie Érudition ; & à ſon exemple un Garçon libraire que ſans être Italien fait admirablement en prendre les Privilèges. C’eſt bien pis dans les autres Villes, & ſur tout dans celles que la qualité des Villages à laquelle elles ſont reduites empeche rarement d’avoir leurs Auteurs. J’ai obſervé que des telles productions ſont à peine bonnes souvent à donner des indications des objets de recherche. Elles peſent ſur des points que des ridicules tra-