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PRÉFACE

je voue à la Republique des lettres, joint par conſéquent au mérite de l’importance que j’ai déja montré, celui de la nouveauté, que je ne lui ai pas moins attribué.

Il n’a pas tenu au peu de ſecret que je fais des lumières que je puis aquérir, de quoi on m’a repris ſouvent avec raiſon, qu’on n’ait rendu cette piquante qualité douteuse. Il y avoit à peine quelque mois que j’avois fait la première ébauche de ma découverte, que je vis paroitre une diſſertation Italienne qui la contenoit. Le nom que ſon Auteur n’a pas craint d’y mettre, m’empecha d’en être ſi ſurpris, parceque c’étoit celui d’une personne que je me rapelai avoir été préſente à une viſite rendue à Tivoli dans le voïage même de la première expedition où nous nous étions fait un plaiſir d’en rendre compte. Cette Perſonne n’eut garde d’ouvrir ſeulement la bouche pendant tout notre diſcours ; mais l’évenement prouva ce dont je m’étois bien apperçu qu’il y avoit prêté toutes ſes oreilles. Après avoir pris ſon tems pour voir le parti qu’il en pouvoit tirer, il se rendît à Licence où ſes opérations purent ſe bor-