eſt importante, ſoit en elle même soit dans ſes dépendances, plus on doit se ſentir de la repugnance à croire qu’elle en ſoit véritablement une ; c’eſt-à-dire, qu’un lieu ſi important à l’histoire d’Horace, ſi utile pour l’intelligence de ſes œuvres, & lié à tant d’autres points, ait été véritablement ignoré. Rien n’eſt plus extraordinaire en effet vû les travaux ſur Horace dont un Amateur paſſioné de ce Poëte put faire une Bibiiotéque entière.
La choſe pour être ſurprenante n’en eſt pas moins conſtante. Peu d’Écrivains ſans doute de la Collection de M. Wal qui aïent omis de parler d’une Campagne qu’ils trouvoient ſans ceſſe ſous leur pas : mais ce qu’ils en ont vainement dit, n’a fait qu’acroitre ce qu’ils en ont laiſſé à dire, la Vérité ſur ce point n’étant empêchée par rien tant que par les erreurs, dont ils l’ont envellopée.
Un ſeul Savant (nous verrons que c’eſt Holſténius) publia des conjectures capables de mettre solidement ſur les voïes. Mais outre qu’il ne paſſa point la conjecture, ceux qui le ſuivirent au lieu d’accueillir avec avidité, & de cultiver avec
