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de Campagne d’Horace. I. Part.

les mœurs antiques, l’érudition doit les rechercher avec ſoin ; les autres ont leurs fondement dans l’ouvrage immuable de la Nature même, le lieu ou l’on place cette Campagne doit les offrir le plus viſiblement à la vue : d’autres enfin furent dus plus particuliêrement à l’art, & purent être plus ſujets à être effacés par les ſiécles, mais une bonne opinion touchant la Campagne d’Horace n’eſt pas diſpensée pour cela d’en rendre compte, I. parcequ’il est rare qu’on ne trouve pas au moins quelque os ou quelque miete, dans le lieux où le tems dévorateur à mangé. II. Parceque dans les lieux où l’on aſſigne des choſes antiques, on doit pouvoir au moins en montrer la place, qui doit être d’autant plus viſible dans un lieu comme la Campagne dont il s’agit, qu’Horace, n’y put, ni n’y voulut faire à la Nature les violences qu’elle éprouvoit de la part du luxe de ſon tems. On doit pouvoir connoitre les caractères les plus aiſés à s’effacer aux ſeuls terreins où ils ſe trouverent. Mes lecteurs dans tous ces caractères que je viens de dire ont les règles d’après les quelles ils doivent juger des opinions, que je dois leur mettre ſous les yeux, tant de