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de Campagne d’Horace. I. Part.

les premiers vers n’y revient plus dans les ſeconds ; d’où il s’enſuivroit dans leur interpretation qu’Horace ne rapporteroit les demandes de ſon ami, que pour les laiſſer ſans réponſe, ou ce qui ſeroit pis, qu’il s’en feroit interroger ſur une choſe, & qu’il répondroit ſur une autre. Un inconvénient encore plus grand c’eſt qu’on devroit en inférer, qu’en ce qui concerne le rapport, la Campagne d’Horace ſe reduiſît aux Prunelles, aux Cornilles, au Gland, & aux ombres, puis que c’eſt tout ce qui eſt exprimé après le vers qu’ils donnent comme le commencement de la deſcription ; il n’eſt pas beſoin de dire qu’un ſens ſi ridicule ne fut jamais celui d’Horace. La parole perconteris traduite ſi littéralement par celles dont je l’ai rendue, le choix d’expreſſions ſi viſiblement relatif à la qualité de chacune des parties de la Campagne, prouve au contraire la vérité de celui que je lui ai donné.

C’eſt la Hardieſſe du trait qui a empeché d’en ſaiſir la fineſſe. Horace ſemblable à ce Peintre Antique, qui en faiſoit plus entendre qu’il ne ſembloit en repreſenter, renferme ſouvent pluſieurs choses dans le mêmes paroles. Dans celles-ci, il rapporte & il reſout en même tems toutes les