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de Campagne d’Horace. I. Part.

main s’étant regardés, comme reſſuscités avec leur Empereur, ils élevèrent une Statue au Médecin à côté de celle d’Eſculape. Cet Affranchi reçut l’anneau qui étoit la marque de l’Ordre equeſtre. Comme c’étoit par le moïen des bains froids qu’il avoit opéré une guérison si heureuſe, il n’ordonna plus autre chose. Il acheva d’en glacer le sang à l’infortuné Marcellus, ce qui pensa faire donner à ſa médaille un terrible revers. Horace s’étant adreſſé à lui pour ſes maux ou pour ſes craintes les bains chauds ſi délicieux de Baïes durent céder aux Eaux glacées de Cluſium & de Gabies. Mais la maniére ſeule dont le Poète parle de l’épreuve qu’il en fit, prouveroit qu’il ne chercha Vélie & Salerne dont il eſt parlé dans la même Épitre, que pour s’oter juſqu’à la penſée des lieux ſi contraires à ſon humeur. Le Cluſium au reſte dont il Frigida aura p. 34. Cluſini nova, Cluſini veteres…novum inter Tiberim, & Arnum ad radines Apennini. Plin. lib. III. c. 5.eſt ici parlé n’étoit pas Cluſium-le-vieux célébre par ſa qualité de Capitale des États du fameux Porſenna & par le ſiège par les Gaulois dont la priſe, & l’incendie de Rome furent la ſuite ; mais Cluſium-le-neuf, qui tiroit le caractère de froide Campagne qu’Horace lui donne de fa situation dans l’Apennin aux sources du Tibre. Ga-