dont Rome prétendoit tirer ſon origine par Albe, ainſi que les Latins la leur par Λαουῖνιον εχον ϰοινον τῶν λατινων ἱερον ἀφροδιτῆς Strab. Lib. V.Lavinium : le ſecond étoit celui qui s’apelloit Aphrodiſium du nom grec de Vénus mère d’Énée. Les Romains & les Latins ne ſe réuniſſoient pas moins à ce dernier qu’à celui de Jupiter Latial ſur le mont d’Albe dont j’aurai occaſion de parler. Le lieu plus conſidérable pourtant étoit celui qu’on trouvoit après tous ceux là, je veux dire Antium dont j’ai déja dit quelque chose à l’occaſion du Palais que Cicéron y avoit[1]. Cette Ville eut deux Époques remarquables ; la première celle, où Capitale des Volſques elle forma un État puiſſant. On ſait la terreur qu’elle porta à Rome même, ſous la conduite de Coriolan. Mais la ſociété de tous les Latins ne l’empêcha pas de tomber enſuite ſous la valeur de Camille aux Journées de Pedum, & d’Aſture. Les vaiſſeaux que l’eſpèce de Port que forme ſa Pointe lui donnoit le moïen d’avoir, & qui l’avoient renduë si fière furent en partie tranſportés dans les Arſenaux de Rome, & en plus grande partie encore bru-
- ↑ Oſtia Colonia, oppidum Laurentum, Lucus Jovis indigetis, Amnis Numicius, Ardea, dein quondam Aphrodiſium, Antium Colonia. Plin. lib. III. n. 9.
