de Port-Trajan, ſous lequel on la voit dans Ptolomée, depuis l’événement dont on trouve le récit dans Pline-le-Jeune. Le lieu, dit-il, n’étoit qu’un Château magnifique environné des plus riantes Campagnes, mais notre Empereur en personne y conſtruit un magnifique Port. Le bras gauche en est déja achevé, on travaille au bras droit : la Fabrique d’un Isle qui briſe les Flots à l’entrée, eſt des plus curieuſes . D’immenſes pierres ſont jettées au fond des eaux, non ſans que toute la rive en retentiſſe & que toute la Mer s’en couvre d’écume : leur monceau montre déja ſa tête au deſſus des Flots ; bientôt on le prendra pour une Isle née d’elle même, pour ſervir au beſoin qu’on en a. Le Port, ajoute-t-il, portera le nom de ſon auteur[1]. Le Port-Trajan retabli par les Papes forme la petite & jolie
- ↑ Evocatus a Cesare noſtro in Conſilium ad Centum-Cellas hoc loco nomen eſt… Villa pulcherrima cingitur viridiſſimis agris imminet littori… cujus in ſinu quam maximus Portus velut Amphitheatrum… hujus ſiniſtrum brachium firmiſſimo opere mnnitum eſt : dextrum elaboratur. In ore Portús inſula adſurgit quæ illatum vento mare frangat… arte viſendà. Ingentia ſaxa latiſſima navis provehit… contra hæc alia disjecta ipſo pondere manent ; ac eminet jam ſaxeum dorſum : enatam inſulam imitatur… habebit hic Portus nomen auctocis. Plin. jun. lib. V. tp. ep. 31.
