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Découv. de la Maison

à Cumes, & dont on voit encore l’iſſuë dans un endroit qui devoit être le milieu de cette ancienne Ville, entre l’Arco felice & l’autre lieu élevé dont j’ai parlé qui en étoient les deux bouts. Le ſecond ne devoit point partir de l’Averne, mais de Baïes. On a vû que l’Hiſtorien qui nous en donne la notice, ſuppoſe que c’étoit même du côté de Miſène qu’il avoit été commencé : l’on y en voit en effet les veſtiges dans ce qui y eſt appellé la Dragonaria, parole corrompuë d’une Gréque qui ſignifie conduits : reſte qu’elle dût donc être le troiſiême.


CLXXX. L’Antre de l’Averne étoit le commencement des travaux du canal d’Oſtie, qu’on fut obligé d’abandonner auſſitot.

Cette ouverture faite dans la Montagne dans le deſſein de la percer & qui s’arrête tout court au milieu, eſt en effet peinte d’après nature dans le trait dont Tacite conclut le récit qu’il fait du projet du Canal : la Montagne, dit-il, conſerve encore la marque de la folie dont il fut entrepris, & de la néceſſité qu’il y eut de l’abandonner[1]. Cette expoſition ne ſoufre que deux difficultés, mais qui en méritent à peine le nom ; la première eſt tirée de la direction de la Grotte dont j’ai

  1. Nero ut erat incredibilium cupitor effodere proxima Averno juga connixus eſt ; manentque veſtigiæ irritæ ſpei. Tacit. lib. XV. n. 42.