des veſtiges d’ornemens antiques. La ſeconde eſt un Temple de la plus belle manière. L’Antre eſt qualifié de Grotte de la fameuſe Sybille de Cumes, & le Temple eſt dit d’Apollon. Mais ils ne ſont ni l’un ni l’autre ce qu’on prétend.
CLXXXVIII. L’antre de la Sibille étoit non à l’Averne mais à Cumes.
Les autorités le plus concluantes nous montrent la Sybille & ſon antre, non à l’Averne, mais à Cumes même, où ſon nom ſeul la place en effet. Qu’on liſe le commencement du VI. chant de l’Éneide, & on verra, que Virgile lui indique les ſouterrains, du lieu de Cumes qui en formoit la Citadelle, & ſur le quel étoit bati un de plus grands Temples d’Apollon[1]. S. Justin raconte que ce fut à Cumes même, qu’on lui montra le lieu antique, où l’on croioit que la Sybille avoit rendu ſes Oracles, & qu’il nous peint, comme une grande & superbe Baſilique creuſée dans
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Euboicis Cumarum allabitur oris.
Arces quibus altus Apollo
Præſidet horrendæque procul ſecreta Sibyllæ,…
Antrum immane, petit, …
…
Exciſum Euboicæ latus ingens rupis in antrum
Quo lati ducunt aditus centum, oſtia centum.
Virgil. Eneid. lib. Vl. initio.
