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de Campagne d’Horace. I. Part.

d’en parler, mais ce n’étoit que pour les reſerver à l’attention particulière qu’ils méritent.


CLXXX. Dernier & non moindre objet du Golfe de Baïes, les Lacs Lucrin, & Averne.

Le Lac Lucrin étoit ſitué immédiatement à la gauche de Baïes. Il baignoit de ce coté-là toute la montagne des Thermes, au bout de la quelle il communiquoit avec l’Averne qui la creuſoit par les derrières pour en faire ſon vaſte & haut baſſin. Tout cette partie parlà étoit compoſée de deux Preſqu’iſles ; la première formée par le cap de Misène ſeul dont l’iſthme n’étoit que de quelques pas ; la ſeconde beaucoup plus grande qui comprenoit non ſeulement la première, mais encore Baïes & Baules, dont l’iſthme aux pointes de la Mer morte, & du Lac Fuſaro étoit l’epaiſſeur du Cratère de l’Averne.

Ces deux Lacs ainſi l’un dans l’autre étoient à peu-près de la même grandeur c’eſt-à-dire d’environ un mille de diamètre ; & de la même beauté, un Ancien les appelle tres-bien, des douces retraites de la Lacrinus & Advernus quidam Maris étia. Flor. lib. I. c. 16.Mer même, ce qui ne leur convint cependant que depuis qu’Agrippa lui en eut ouvert l’entrée. Mais ils eurent beau être pour ainſi dire jumeaux ; comme ſi leur ſort heureux eut été que leur prix fut aug-