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de Campagne d’Horace. I. Part.

fut devolu de droit. C’eſt là que Ticinius vint préſenter à Julie fille d’Auguſte des reſpects réels, que le ſevère Empereur lui écrivît pourtant que le vrai reſpect pour le jeune Sexe auroit du lui faire ſuprimer[1]. Ceux qui accuſent Livie de n’avoir pas eu les mains bien pures de la mort de tant de neveux de cet Empereur, croïent que c’eſt là qu’elle prît l’auſſi lent qu’efficace moïen de ſe defaire de celui que l’Hiſtoire appella les auſſi infortunées & auſſsi courtes que chères délices du Peuple Romain : ce qui obligea Virgile de déplorer d’une manière ſi touchante des Deſtinées qu’il avoit annoncées d’un ton ſi brillant.

Tibère finît dans le Chateau qui avoit été de Marius la vie peu Auguſte que les rochers de l’Iſle de Caprée dont il prétendît la couvrir ne ſervirent qu’à rendre plus fameuſe.

Le récit de la Mort de la première des Agrippines, nous a montré Néron maitre, tant de celui d’Hortenſius à Baules, que de celui que j’ai conjecturé être de Var-

  1. Ticinio claro decoroque juveni parum modeſte feciſſe, quod filiam ſuam Baïas ſalutatum veniſſet. Suet. lib. III. n. 64.