Dion, que ce Port formé par le Miniſtére d’Agrippa ſe fit par une double coupe faite à la langue de terre, qui ſéparoit le Lac Lucrin de la Mer[1]. On ne peut s’empecher de reconnoître, un ouvrage atteſté par des autorités ſi precises.
CLXIX. Sa diſtinction du Port Jules dans le même Golfe au Lac Lucrin.
Le Port qu’elles nous montrent fut le premier conſtruit. Mais ſoit qu’il n’eut été fait, que rélativement au projet paſſager de César que j’ai dit, d’exercer pendant tout un hyver la Flotte aſſemblée à Baïes contre Pompée, ce qu’on pouroit conjecturer de ce que Suetone n’en parle qu’à cette occaſion ; ſoit qu’on n’eut jamais prétendu en faire que ce qu’il continua à être, non un Port de Mer de guerre, mais une ſorte de Port de pêche, comme le dit expreſſement Servius ſur l’endroit cité de Virgile, ce qui est rendu très probable tant par la qualité du Lac que nous verrons en avoir eu une très-précieuſe, que par celle du Port, que Strabon nous dit ex-
- ↑ Τὸ διειγον την Λουϰρηνιδα ἀπὸ τᴕ͂ πελαγᴕς ἐπ’ αμφοτερα ϖαρ’ αυτὴν τὴν επειρον ὁ Αγριππας συνη ξησας λιμενας ναυλοϰατατᴕς απ’ ειδειξεν.. Dio. hist. Rom. lib. XLVII. n. 49.
Julia qua ponto longe ſonat unda refuſo,
Tyrrhenuſque fretis immittitur æſtus Avernis.
Virg. Geor. lib. II. v. 161.
