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Découv. de la Maison

de plus horribles combats de Gladiateurs, dont on croit le ſpectable agréable à la Déeſſe de la Guerre[1]. Ce qui exigeoit abſolument l’Arène de l’Amphitéatre.


CLXII. Ce que Baïes eut de plus diſtingué, ſes Bains.

Mais ce que Baïes eut de plus diſtingué ce furent ſes Bains, qui lui aiant donné la naiſſance en reçurent à leur tour une telle magnificence qu’on louoit les Édifices de ce genre en diſant qu’ils étoient auſſi beaux que ceux qu’on voioit à Baïes[2]. Le luxe, & la volupté les avoient élevés de concert. Nous avons déja entendû Horace auquel nous pourrions joindre d’autres Anciens, nous aprendre que les bois même de leurs Jardins y étoient de Myrthe. On voit les ruines de ſes Thermes dans le lieu que j’ai eu occaſion de nommer tant de fois, & qu’on appelle les Bains de Néron. Ils continuent à être des Étuves où

  1.                        Fiunt ſacra Minervae
               Nomina quæx a junctis quinque diebus habent.
    Sanguine prima vaca…
               … Quod eſt illa nata Minerva die.
    Altera treſque ſuper raſa celebrantur arena
               Enſibus exſrtis bellica, læta Dea eſt.
                             Ovidius Faſt. lib. III. v. 809.

  2. Martial louoit les Thermes de Caſtricius en diſant qu’elles étoient ſupérieures aux plus fameuſes, même à celles de Baïes, qui tenoient le premier rang parmi toutes les autres Principeſque Baïa. Lib. IV. epigr. 42.