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de Campagne d’Horace. I. Part.

dez moi Démetrius, écrit-il au même en un autre endroit[1] pour dire, qu’il lui envoïat ce Collégue qu’il retenoit trop longtems. Ces Textes ne ſont pas les ſeuls, l’on voit en Démetrius un Affranchi non guere moins cheri que Tiron.


CXXXIII. On trouve l’un d’eux dans les écrits de Cicéron.

Celui-cy rendant compte à Cicéron de ſes converſations ſavantes avec Démetrius, en reçut en une occasion la réponse, que le Bon Démetrius n’avoit jamais été un Démetrius Phalerién, mais que pour le coup il s’étoit montré un vrai Démetrius Billien[2]. Le premier de ces Démetrius ſelon Cicéron même en un autre endroit étoit un Philoſophe d’un raiſonnement très-delié, & d’un diſcours ſinon véhément du moins assez gracieux pour annoncer un disciple de Théophraſte[3]. Le ſecond étoit ſans doute tout l’oppoſé. La parole par-la ne paroit pas favorable à Démetrius : mais outre le mérite, que ſon occasion qui étoient ſes diſcours ſavans avec Tiron, ſuppose, la ſuite prouve que ce n’étoit qu’une

  1. Demetrium redde noſtrum. Ibid. ep. 19.
  2. Demetrius iſte nunquam omnino Phalereus fuit, ſed nunc plane Billienus eſt. Ibid. ep. 22.
  3. Demetrius Phalereus diſputator ſubtilis orator parum vehemens, dulcis tamen, ut Theophraſti diſcipulum poſſis agnoſcere. De Offic. lib. I. n. 3.