été écrite d’après les Mémoires de cet Affranchi célèbre. Une telle ſource est capable de donner tout le mérite poſſible à ϰανων Scriptorum meorum ad Fam. lib. XVI. ep. 17.ce qui y fut puiſé. Cicéron donne à Tiron le nom Grec de Canon c’eſt-à-dire de régie de ſes écrits, non ſeulement à cauſe du ſoin infini qu’il avoit de ne pas les laiſſer égarer, mais encore à cauſe de la liberté qu’il prenoit, de n’en pas groſſir ſes recueils ſans voir s’ils étoient bien dignes d’y entrer, à quoi il falloit que Cicéron pourvût : ce qui marque l’obligation infinie que lui ont les Lettres.
CXXX. Utilité de tout le Récit pour l’intelligence des Monumens.
Cette histoire de la Mort de Cicéron ainſi remiſe ſous les yeux, il s’agit de ſavoir, quelles lumières nous pouvons en tirer pour la connoiſſance des Monumens du Formianum. Celle qu’elle nous fournit touchant le premier eſt bien importante, puis qu’elle ne tend à rien moins qu’à méttre dans le plus grand jour les preuves, qui y montrent le Monument élevé à Cicéron pour témoigner & le genre de ſa mort, & le lieu où il la reçut.
CXXXI. Preuves que le premier eſt un Monument élevé pour la mort de Cicéron dans le lieu où il la reçut : les noms, le ſtile, et la forme de la Pierre de l’Inſcription.
Ces Preuves, qui empruntent du récit que j’ai fait une force ſi intéreſſante, ſont l’inſcription qu’on lit dans les Ruines, & le lieu précis où elles ſe trouvent. On in-
