Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
203
de Campagne d’Horace. I. Part.

cuse, qui chaſſe par ſes ſujèts s’étoit mis à enseigner les lettres à Corinthe, il étoit devenu, de Roi de Fore Romain, Maître d’école à ſon Tusculanum. Les amis, qui alloient recevoir ſes Leçons, ne prenoient pas celle de ſa ſéverité Republicaine. Votre lettre m’a trouvé ſeul, disoit-il au même Pœtus, parceque j’ai envoïé mes écoliers au devant de Céſar parlant ainſi de l’empreſſement qu’ils avoient eu de lui aller faire leur cour à ſon retour des Eſpagnes[1].


CXXV. Mort de Céſar : les conjurés reclament Cicéron.

La mort fut donnée cependant au Fondateur de l’Empire, dans un tems où il prouvoit à Rome, que la Puiſſance d’un ſeul lui étoit auſſi avantageuse, qu’elle pouvoit lui être deſagreable ; & ce qu’il y a de plus ſurprenant c’eſt que les coups furent portés par ce qu’il y avoit de mieux intentionné dans l’État. Je ſuis perſuadé, qu’ils ne ſe porterent à leur action que par la penſée, que Cicéron reſtant encore, la République pouvoit être retablie. L’ouvrage de la Conjuration ne fut pas plutôt conſommé en effet, que Brutus qui en avoit été le chef

  1. Cum ego otioſus in Tusculano… propterea quod diſscipulos obviam Cæsari miseram… ut Dioniſius Tyrannus cum Syracuſis expulſus eſſet Corinthi dicitur ludum aperuiſſe, ſic ego amiſſo Regno Forenſi ludum quaſi habere cæpoerim. Ad Famil. lib. IX. ep. 18.