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de Campagne d’Horace. I. Part.

elle ſe vit jettée par Catilina. La manière, dont le nouveau Consul la ſauva, l’empecha même de s’y borner. Le glorieux Titre de Pére de la Patrie, dont les plus grands Princes, ont tenu à honneur depuis de ſe voir décorer, fut créé par elle pour le diſtinguer. Cicéron ne manqua d’aucun des mérites, qui devoient briller en un Romain. Il avoit été autant beſoin de cœur que de tête, pour venir à bout d’une Conjuration comme celle qu’il dissipa, composée de la plus déterminée ainsi que de la plus perdue Nobleſſe, où avoit trempé jusqu’à Céſar. Vid. ad Att. lib. V. ep. 20..Une Guerre qui ſe préſenta pendant ſon Proconſulat, ne fut courte, que par la prompte fin, que ſon habileté, & ſa vigueur y ſçurent mettre : Cicéron fut proclamé Empereur par ſon Armée à cette occaſion. Les Lauriers mis aux Faiſceaux de ſes Licteurs annoncerent le Triomphe, que ſes exploits lui donnoient droit de prétendre. On peut dire que cet honneur lui fut ravi ſur le point de le recevoir. Les circomſtances le plus critiques n’avoient pas empêché le Sénat le plus pleinement aſſemblé, d’en faire la demande ſolemnelle ; & ſi le Senatuſconſulte n’en fut pas dreſſé dés lors c’eſt que le Conſul qui vouloit s’en faire un méri-