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de Campagne d’Horace. I. Part.

tairement à ſa Tyrannie, mais il n’eut ſçu guérir la playe faite par ſon exemple à la Liberté. D’après ce modèle en effet ſurtout, César forgea à ſa Patrie ces fers, que la mort même qui lui fut donnée pour s’affranchir, ne pût rompre. Antoine Conſul de ſa façon ſaisît la réſolution de laiſſer ſubſister ſes Actes, pour le faire regner tout mort qu’il étoit, plus odieuſement qu’il n’eut fait, si on l’avoit laiſſé vivre ; ou plutot il en profita habilement pour regner deſpotiquement, & arbitrairement lui même, tantôt ſur le fondement de ce qui étoit contenu dans les Loix de Céſar, tantôt ſous prétexte de ce qu’il diſoit qui ſe trouvoit dans ſes Mémoires.

La fortune d’Octave adopté par Céſar, fut cause de cette tournûre des affaires ſi différente de celle qu’on avoit attendue. Antoine en ſe ſaiſiſſant du Pouvoir de César, le garda pour ainſi dire, juſqu’à ce que Octave eut pris ſes meſures pour le recueillir, comme s’il n’eut été qu’une portion de ſon Héritage. Son age, qui n’avoit pas terminé le quatrième Luſtre ne l’aïant pas empêché de trouver le ſecret de ſe faire aider à s’y élever, par ceux même qui en étoient les plus grands ennemis, on