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de Campagne d’Horace. I. Part.

revenu du Bourg S. Félïx bati au midi à mi-côte du Mont dans la partie le plus voisine de la Mer. Ses habitans comme les Hebreux par-là, vivent de la Manne, non en la mangeant, mais en la vendant. Ces bois ſont d’ailleurs des Jardins auſſi choiſis que naturels, de Simples. Je ne dois pas omettre le frappant modèle, que leur vue préſenteroit à des Peintres Païſagiſtes.

Plin. II ard. lib. III..La Ville, & le Port de Circéï n’étoient pas comme le dit Hardoüin, dans le lieu où eſt aujourdui S. Felix, mais à plus de quatre Mille au pied oppoſé de la Montagne. C’eſt là qu’on en voit les Ruines, & les Monumens. J’y ai vû deux inſcriptions des ſtatues élevées par les Circeïens à deux de leurs Patrons. Mais l’Antiquité la plus conſidérable que ce lieu préſente, est un des longs murs, qui formoient la communication, qui avoit été ouverte entre la Mer, & le Lac Circeïen, pour faire de celui-cy un Port. Ce large canal comblé par le laps du tems, a été rouvert aſſez récemment, non pour faire une retraite aux vaiſſeaux, mais pour exercer envers les Poiſſons une hoſpitalité inſidieuse. La Porte ouverte dans le tems de leur frais, qui leur fait chercher l’eau douce, eſt exacte-