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de Campagne d’Horace. I. Part.

trouve quaſi qu’à mi-chemin de Neptune. On a perdu avant d’y arriver même, toute idée quelles puiſſent avoir rien de commun avec l’Aſture de Cicéron. Premierement, elles ſont trop éloignées du lieu appellé Aſture fixé par la Rivière de ce nom qui ſe jette dans la Mer, dans l’Anſe que forme la Pointe dont j’ai parlé. Secondement elle ſont à la vérité ſur le bord de la Mer, mais elles ne ſont pas dans la Mer même. Troiſiement enfin la concavité du terrein où elles ſe trouvent fait, que leur ſituation à peine apperçuë d’Antium même, eſt tout-à-fait inviſible pour Circéï. Le texte de Cicéron l’exclut donc à autant de titres, qu’il renferme de caractères. Il fut donc indiſpensable de retourner ſur ſes pas, & de ne reconnoitre pour l’Aſture de Cicéron, que le lieu même appéllé encore Aſture.

Les autorités, qui avoient ſervi à groſſir les idées touchant ce lieu, revues après ces obſervations, ont été trouvées n’avoir Strabo lib. V. Aſtura flumen &In.rien que de conforme. Strabon quand il en eſt au lieu d’Aſture, ne nomme que la Rivière, & l’Anſe qui ſervît de retraite aux Pyrates. Pline ajoute à la Rivière une Iſle ; mais il ne peut entendre par cet-