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Découv. de la Maison

pleine d’agrément ; qu’elle eſt placée dans la Mer même ; qu’on la voit également de Circæii, & d’Antium[1] ». Ces traits ſont la peinture ſi graphique de la Pointe d’Aſture , où ſont les Ruines, qu’il est impoſſible de l’y méconnoitre. J’avois ce texte à la main, lorſque je me rendis dans ce lieu pour l’examiner. Je ne pûs m’empécher d’être frappé de la reſſemblence du portrait qu’il fait, avec la ſituation que je voïois. Mais telle étoit mon idée , que le nom ſi célébre d’Aſture ne ſignifioit pas ſeulement une Maiſon unique, que je me mis à examiner le reſte de la cote, pour voir ſi je ne trouverois point quelque chose, qui pût favoriſer ma prevention. Tous mes ſoins n’aboutirent qu’à me confirmer, qu’il n’y avoit pas d’autre ſituation à chercher pour le Chateau de Cicéron, que celle, que le texte montroit d’une manière ſi claire. Les Sables qui couvrent toute la gauche, ne ſont pas même ſuſceptibles d’aucun emplacement. On trouve à la vérité des Ruines d’un Édifice conſidérable ſur le rivage de la Mer, à la droite, mais on ne les

  1. Eſt hic quidem locus amœnus, & in mari ipſo, qui & Antio, & Circæis adſpici poſſit. Ad Attic. lib. XII. ep. 20.