Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/255

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
1613
de Campagne d’Horace. I. Part.

paroiſſent plus les mêmes, dans ces tablettes de votre invention, l’on voit toutes les graces de votre Gout[1] ».


XC. Il s’en de fait la vendit à Lépidus.

Cicéron ſe procura vraiſemblablement le Palais d’Antium, dans le tems qu’il faiſoit la plus grande figure dans la République, qui rendoit néceſſaire une demeure dans une Ville, où ſe rendoient les Principaux de Rome, & où ſous l’ombre des plaiſirs de la Campagne, on traitoit ordinairement de plus grands points d’État. Mais un tel tems, ne fut plus ni pour lui ni pour les autres, lorſque Céſar ſe fut emparé ſeul de tout le pouvoir. Cicéron ne trouvoit à Antium, que ſon plaiſir ordinaire des livres. La tournure qu’avoient pris les affaires publiques lui en ôtant même quelquefois Ad Attic. lib. II. ep. 6.le gout, il ſe peint quelque-part agréablement, comme y comptant les Flots de la Mer parceque ce n’étoit par la ſaison de la chaſſe de petits Lezards. Un ſi grand changement du ſéjour d’Antium le lui rendit ſans doute inſupportable. Il ſe défit de la Maiſon qu’il y avoit, qui fut achetée. » par Lépidus[2].

  1. Poſtea quam Tyrannio mihi libros diſpoſuit, mens addita videtur meis Ædibus. Nihil venuſtius, quam illa tua pegmata… libros illuſtrarunt valde. Ad Attic. lib. IV. ep. 8.
  2. Lepidus ad me miſit heri litteras Antio, nam ibi erat ; habet enim domum, quam nos vendidimus. Ad Att. l. XIII. ep. 15