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de Campagne d’Horace. I. Part.

tium, quelque éffet qui lui eut procuré la commodité d’aller jouir de ce ſéjour : & il avoit prié Cicéron, de lui mander ce qui pourroit s’y trouver à ſa bienſéance. Celui-cy s’exprima ainſi dans la lettre, qu’il lui écrivit à ce ſujèt : « dans les dehors d’Antium il n’y a rien de vacant au moins pour votre objèt, qui eſt d’avoir une habitation ; mais dans la Ville même, il y a une Maiſon, qu’on compte devoir être bientôt à vendre, & qui ſe trouve justement dans la voiſinage de la mienne ». La Maiſon de Cicéron étoit donc dans cette Ville même[1].

Lorſque je parlerai de la Plage de la Mer de Rome, on verra le prix général, que cette Maiſon tiroit de cette ſituation diſtinguée. Son mérite particulier fut d’être un magnifique Palais. C’eſt ce qu’on doit conclurre premierement du nom d’Ædes, que Cicéron lui donne dans le texte que je viens de rapporter ; ſecondement de ce qu’il n’étoit pas permis, à qui jouoit un rôle brillant à Rome, d’avoir rien de médiocre à Antium, devoüé comme nous le

  1. Ædificati tibi in agris nihil reperio : in Oppido eſt quiddam de quo eſt dubium fit ne Vénale, ac proximum quidem nostris Ædibus. Ad Attit. lib. IV. ep. 8.