même ; il ne fut pas plus aiſé, qu’elle ait eû une Ville inconnue à ſa gauche, puiſque de ce coté la à six Mille ſeulement, fût la Ville célébre d’Herculanum ; ſes derrières ſont exactement enfermés, soit par la Montagne que j’ai dit du Poſilipe, soit par le Mont S. Elme qui en eſt un avancement. Mais il n’eſt pas beſoin de rechercher l’impoſſibilité de cette Ville dans la ſituation, que Tite-Live dit ; nous ſavons poſitivement que dans cette ſituation, il n’y eut jamais que Naples. Strabon faiſant l’énumeration de tous les lieux de cette côte, ne nomme que Cumes que Baïes, que Dicéarchie c’eſt-à-dire Putéoles ou Pouzzoles, avant Naples ; & après Naples qu’Herculanum &c. nulle mention de la part de cet Auteur ſi judicieux & ſi exact, de la Ville que Tite-Live ſuppose. Ce grand Hiſtorien ne la nomme donc, que par l’erreur la plus viſible,
LXXII. Cauſes de cette erreur.
La ſurpriſe que m’a cauſé une telle mépriſe de la part d’un ſi grand homme m’en à fait rechercher la cauſe.
LXXIII. Occaſion de l’erreur de Tite-Live le nom de Naples ſa cauſe, celui de Paléopolis même qu’il a pû trouver dans quelqu’un de ſes mémoires.
Il m’a parû qu’une premiere ſource de l’illuſion, peut avoir eté le nom de Naples, Neapolis, ou Ville nouvelle, qui paroit l’oppoſé naturel de Paléopolis, qui en Grec veut
