ſtans, non ſeulement dans le Païs d’où les Sicules furent chaſſés, mais encore dans celui où ils ſe retirerent, a fourni d’ailleurs la plus belle occasion de peindre ces feux, comme leur étant propres, puiſqu’on les voïoit par tout avec eux.
Tout concourt par conſéquent, à nous perſuader que le trait brillant de la Guerre des Géans, n’eſt autre choſe que la Guerre même, que couta à la Colonie dont nous parlons, ſon établiſſement à Cumes.
Cette Colonie, comme je l’ai dit, étoit compoſée de Calcidiens, & de Cuméens. La Ville qui fut établie, porta le nom de ces derniers, l’hiſtoire ne parla plus cependant que des premiers : il ne faut pas en être ſurpris. Les Concolons avoient fait deux lots, l’un de la gloire de nommer la Ville, l’autre de l’honneur d’être réputé le Peuple qui la formoit : le premier étant échû aux Cuméens, le ſecond fût par là même dévolu aux Calcidiens.
LXV. Grandeur de la Puiſſance de Cumes dans ſon origine.
La nouvelle Ville fut le Chef d’une trés-grande Puiſſance. Nul monument ne nous aprend l’étendue qu’elle put avoir à ſa droite, elle alla vraiſemblablement de ce coté-là Multum in ora maris jus quod accolunt potuere. T.L. Dec I. I. 8. n. 22..juſqu’au Lyris : mais il eſt indubitable qu’elle comprît à la gauche au moins tout
