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de Campagne d’Horace. I. Part.

ſeul. Le jour de S. Michel de l’année 1538. toute cette Montagne, qu’on voit entre Fouzzoles, & Baïes, & qu’on nomme Monte nuovo fût enfantée par la terre avec un tremblement, qui renverſa tout à ſix milles à la ronde. J’ai examiné de trés-près cette Montagne, qui a plus d’un mille de long ; j’ai vû qu’elle etoit compoſée de pierres d’éruption. Les laves de l’incendie ſont ſurtout ſenſibles au bord de la Mer, où l’eau qui ronge le terrein les tient viſibles. La Montagne neuve a englouti une partie de l’ancienne Baïes ; elle a comblé le Lac Lucrin, dont il ne reſte, qu’une langue d’eau ; & elle à échancré le Lac Averne, comme je le remarquerai, quand j’en ferai à ces articles. Le ſouvenir de la naiſſance de cette Montagne eſt profondément gravé dans l’esprit des habitans de Pouzzoles. Il fait ſurtout que la fréquence des tremblemens de Terre, ne les y accoutume pas. Le dernier, qui arriva le premier ſamedi d’Octobre dernier leur fit passer la nuit ſur la plage.


LXIII. Concluſion de tout ce Détail, que les Champs Cuméens ſont les vrais Champs Phlégréens de la Fable et par conſéquent le Théatre de la Guerre des Géans.

Tels & plus nombreux, ſont les Phénoménes, dont les anciens Champs Cuméens ſont remplis, qui prouvent à combien de titres ils doivent être tenus pour