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de Campagne d’Horace. I. Part.

chaleur ſenſible à un grand Volume d’eau, qui eſt en un mouvement continuel, & que le flot renouvelle ſans ceſſe.


LXI. Singularités du Lac d’Agnano ; l’étuve, la Grotte du Chien. Ciſterne remarquable des Capucins.

Mais ce qui doit être un objèt néceſſaire de mes remarques, c’eſt tout ce qu’on voit au tour du Lac d’Agnano. Le bouillonement de l’eau dans plusieurs endroits de ce Lac même, en eſt la premiere ſingularité : comme la chaleur ne répond cependant au mouvement, on doit dire, qu’il n’eſt produit par le feu, que parceque cet Élément rarefie l’air intérieur, & que de cette rarefaction naiſſent des Vents ſouterrains, qui ſoulevent les eaux qu’ils trouvent ſur leur passage. On ſe croiroit joué, non loin de ce Lac, lors’qu’on eſt mené comme à une curiosité, dans une petite maison, où le premier coup d’œil ne découvre que les quatre murailles ; mais il ſuffit d’y entrer, pour changer bien vite de penſée : on s’y trouve dans un bain d’exhalaiſons, que le feu éleve, & que le petit batiment recueillit. Ces exhalaiſons ſont agréables, & bienfaiſantes ; elles ſont bien différentes par là, de celles qui doivent s’élever dans un creux informe, qu’on voit dans le Tertre, qui borde à droite, le chemin, qui a le Lac à ſa gauche. Un chien,