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Découv. de la Maison

Champs Cuméens, il en est une infinité d’autres, dont on y apperçoit les ſignes également ſinguliers & ſensibles.


LX. Souffrières d’eau ſont pas ſans leurs feux.

Je pourrois parler, de ce qu’on appelle encore Souffrières, quoiqu’elles n’aient rien de commun avec la Souffrière, que j’ai décrit. Ces nouvelles Souffrières ſont des ſources impregnées de Souffre, que les eaux en ſont toutes blanchatres, & qu’elles en exhalent la plus deſagréable odeur. L’ancien Païs Cuméen en a, tant à ſa gauche entre le Poſilipe & Pouzzoles, qu’à ſa droite vers Patria où étoit l’ancien Liternum ſi illuſtré par la retraite forcée de Scipion l’Affricain. Ces Souffrières d’eau, ne ſont jamais ſans leurs feux, & la premiere a une chaleur trés-conſiderable. Je pourrois au contraire omettre ce qu’on fait remarquer ſur le bord de la Mer, où la main est toute étonnée, de trouver un Sable brulant ſous une onde froide, parceque le lieu ſeul de cette ſingularité, montre, que c’eſt le feu qui chauffe ſi épouventablement l’eau des Thermes, qui ſe fait ſentir jusque là ; & que le prétendu prodige n’en eſt pas un, parcequ’il eſt tout naturel, qu’un feu capable de chauffer un Sable fixe, ne ſoit pas ſuffisant pour communiquer une