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de Campagne d’Horace. I. Part.

Averne, lui ſert de chaudière. Des l’entrée des Grottes, qui y conduiſent, on se ſent ſaiſi par une chaleur de plus étouffantes, dont on ſe ſent un peu ſoulagé, en se met tant à marcher à quatre. Ce n’eſt pas par la raiſon, que le bas de la Grotte soit frais, pendant que le haut en est brulant, comme le diſent les Cicérons, mais c’eſt que la chaleur exceſſive partout, est rendue extrême vers la Tête par la réverbération de la Voute de la Grotte, qui n’eſt guére qu’à cette hauteur. Le prétendu frais, qu’on ſe procure, en ſe mettant ventre à terre, n’empêche pas en effèt, que tres-peu de momens ne ſuffiſent, pour rendre tout dégoutant de ſueur. Les laches, & les timides tardent peu à revenir ſur leurs pas ; & ſi le courage s’obſtine à vouloir arriver au terme de la curiosité, tout ce qu’il peut faire, c’eſt de jetter un coup d ’œil rapide ſur la ſource horriblement bouillonante, d’y faire remplir le ſceau qu’on porte, & de ſe preſſer, d’aller conſidérer l’eau qui y est puiſee, en un lieu où la place ſoit plus tenable.


LIX. Outre ces feux principaux qu’on voit il en eſt un grand nombre d’autres indiqués par les Phénoménes le plus ſinguliers.

Outre ces trois feux principaux, qui ſe manifeſtent avec tant d’éclat dans les