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Découv. de la Maison

convaincu, qu’il ne pouvoit y avoir eu dans ce lieu, que ce qu’on y voit préſentement ; & que ſi on lui donna le nom de Fore, ce fût à cause de ſa forme que j’ai peinte, qui le fait reſſembler à une grande place ; & on l’appella le Fore de Vulcain, parceque ce Dieu paroiſſoit y tenir ſes aſſises furieuſes. Ce qu’il y prononce d’une manière bien claire, c’eſt, que cette Souffrière forme un ſecond titre bien frappant de la qualité de Phlégrééns, pour les champs, où elle ſe trouve.


LVIII. Troiſieme Volcan, les Bains de Néron.

Ce ne ſont pas encore là cependant, tous ceux que poſſédent les Champs Cuméens. Si par un Volcan, on doit entendre un feu ſouterrain, qui ſe manifeſte de la manière la plus extraordinaire, quelle raison peut empécher, d’en reconnoître un troiſieme dans ce qu’on appelle à Baïes les bains de Néron, mais qui n’étoient, que les Thermes de cette voluptueuſe Ville ? Le feu ne s’y exerce pas comme au Véſuve ſur de corps groſſiers, ni comme à la Souffrière ſur des minéraux ; c’eſt l’elément de l’eau, qu’il s’y plait à porter au plus haut dégré de chaleur, qu’il ſoit possible d’imaginer. Une Caverne creuſée dans le cœur de la Colline, qui dominoit les Lacs Lucrin, &