ceſſe ; La Souffrière au contraire, ne préſente à la vue, qu’une grande aire toute blanche, entourée de Collines couvertes comme d’une gelée jaune, au milieu des quelles, elle paroit comme s’affaiſſer toujours davantage : mais cette différence ne vient, que de la diverſité des matières qui ſervent d’aliment aux deux foïers. Le feu du Véſuve ſe nourrit de toute ſorte de corps, de pierres, de terre, de fable, de l’eau même, qu’on a vû faire partie des ſes éruptions ; au lieu que la Souffrière paroit ne travailler, que ſur le Souffre, & ſur les Minéraux ſubtils, ſans lesquels ce premier ſe trouve rarement, l’Alum, le Vitriol, & l’Arsenic même.
Du reste, le moindre coup qu’on frappe ſur le terrein de la Souffrière, avertit par ſon retentiſſement de la grandeur des Ca vernes ſur leſquelles on marche, & lors qu’on s’aproche de ſes bouches, ſur tout des trois principales, la fumée qui en ſort, par ſa véhémence, égale à celle d’un vent impétueux, par ſon bruit, ſemblable à celui des flots de la Mer qui se briſent contre les Rochers, & par ſa chaleur, non moindre que celle des fournaiſes le plus embraſées ; cette fumée dis-je, annonce ſeule
