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de Campagne d’Horace. I. Part.

ou Souffrière. On dit dans le Païs, que ces deux Volcans communiquent ensemble, & on en apporte une preuve, qui ne manque guéres d’en persuader : c’eſt que le feu de la Souffrière diminue, lorſque celui du Vesuve s’accroit. Si ce point étoit vrai, Naples ſe trouveroit placée justement ſur la plus formidable des mines ; mais j’ai eu lieu d’obſerver, que par bonheur pour cette Ville ſes Cicerons rapportent faux. J’ai vu la Souffrière, ne rien perdre de ſes droits tandis que le Vesuve étendoit plus loin les ſiens : ſa prétendue communication n’eſt donc qu’une conjecture hazardée. Tout ce qu’on pourroit dire, c’eſt que le lieu même de Naples ne manque pas de ſes feux ſouterrains, puiſque nous aprenons de Strabon, que cette Ville avoit eu ſe bains chauds, non inférieurs à ceux des Baïes même.

Tout ce que la Souffrière a de commun avec le Vésuve vraiſemblablement c’eſt d’être un Volcan, non moins extraordinaire dans ſon genre.


LVI. Face exterieure de la Souffrière.

La face extérieure de ces deux lieux ne peut être plus différente. Le Vésuve eſt une haute Montagne toute noire, que les matières qu’il vomit, augmentent ſans