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de Campagne d’Horace. I. Part.

ment comme nous le verrons bientôt, dans le lac Averne, qui eſt derrière le Cap de Misène : le nom de Parthénope, que l’Eſprît ſeul à donné à Naples n’eſt fondé, que ſur le Monument de la Syrène de ce nom, qui ſe trouvoit en ce lieu, avant que cette Ville y fût bâtie. Il n’est pas beſoin de dire que Syrte & Charibde, que les Cyclopes, n’étoient qu’un peû plus bas.

La choſe me paroit avoir une raiſon toute naturelle. Ce ſont les voïages, qui font les Pères ordinaires des fables, par les objèts, ou dont ils frappent l’imagination, ou dont ils tentent la ſincérité. Or c’eſt dans les lieux, dont je parle, que les Grecs auteurs de la Mythologie, ont fait le plus importans des leurs.

Ils ne furent pas les premièrs ; le ſiège de Troye leur aïant appris le chemin de l’Aſie, ils tournerent dabord de ce coté là ; mais ils furent les plus conſidérables, parcequ’il n’y a pas de comparaiſon entre la Mer, ſur la quelle on a pû jetter des Ponts, & où la Nature en a formé de naturels dans tant d’Isles, qui la rempliſſent, & dans pluſieurs détroits, qui uniſſent quaſi les Continents, & celle qu’il fallut traverſer pour ſe rendre en Heſpérie ainſi