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de Campagne d’Horace. I. Part.

par conſéquent, qui n’eſt telle que dans les termes, par le tour de la phraſe, que le beauté poëtique exige en cet endroit.

L’objèt d’Horace en effet dans ce lieu, eſt d’exprimer le degoût des ennuis de la vie, la laſſitude des fatigues affreuſes, qui accompagnoient en particulier celle des Romains ; la crainte de continuer à être accablé dans l’age le plus infirme, d’un poids, qui faiſoit ſuccomber toute la force de ſon âge ; le déſir de trouver au moins pour ce tems un azilé contre la perſécution des tels embarras, & l’idée enfin qu’un tel refuge ne ſe trouvoit nulle part auſſi bien, qu’à Tibur à cauſe de la profeſſion qu’on y faiſoit d’y mener une vie deſoccoupée, & aprés Tibur à Tarente, où le ſiſtème de paix, & de repos avoit pour fondement une lacheté dont les fruits empéchoient de voir la honte. Un tel objèt eſt exprimé d’une manière trés-vive, & trés-belle dans le texte, mais par là même on voit qu’il n’a rien de commun avec la nécéſſité qu’Horace ait eu à Tarente aucune Maiſon propre. Le Caractère d’Unité ne reçoit donc nulle atteinte, d’aucun des Textes qui regardent Tarente. Ce