Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/180

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
Découv. de la Maison

où étoit la réſidence d’Horace : ce nom prouve que le Poëte ne penſa jamais ſans doute à y faire des aquiſitions parceque des effets si lointains, embarraſſans pour les Maiſons qui ont le plus de moïens des les exploiter, ſont impraticables pour des particuliers d’une fortune bornée. Je parle de celle, que nous fournit l’équipage, dans lequel le texte qui forme la difficulté, dit qu’Horace faiſoit ses Voïages de Tarente : il s’y rendoit, comme nous avons vû, ſur un Mulet écourté, ſon porte-manteau derriere lui. Perſonne ne dira certainement, que ce portrait ſoit celui d’un Seigneur, qui ſe rend dans son Chateau : on n’y reconnoit aſſurémment, qu’un Philoſophe ſupérieur aux préjugés qui ſe rend dans un hoſpice qu’il ſait lui être ouvert, où qu’un Garçon ſans étiquéte qui va occuper un appartement, ou un coin qu’il ſait lui être préparés.

Ce n’eſt pas la ſeule preuve que fournit ce texte que tel en est le ſens. Il réſulte également de toute la tournure de la phraſe d’Horace dans cet endroit. Je puis aller, ſi je veux jusqu’à Tarente, y dit-il. Sa parfaite liberté touchant les voïages de Tarente, ne reconnoiſſoit aucune ſorte de gêne, ni pour le tems, ni pour la manière.