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de Campagne d’Horace. I. Part.

dée, que comme un centre, le voiſinage ſeul de Brunduſium, qui étoit le terme de la célèbre Voïe Appiene, & le chemin de tout l’Orient, ſuffisoit, pour les mettre ſouvent ſous les yeux de tout le Monde. Horace avoit dû les voir, soit dés ſa jeuneſſe en ſe rendant à Athènes pour y etudier la Philoſophie, ſoit dans ce voïage dont une de Satyr. V.ses ſatyres eſt la Relation, ſans compter toutes les autres occaſions, qu’il en pût avoir. La Vue de toute la Region l’avoit enchanté. Il ne faut point en être ſurpris. Le Phyſique, & le moral du Païs avoient dû frapper également, un homme tel qu’Horace. Le Phyſique étoit ſans exception. Une ville élevée par l’Opulence & par le Goût, ſituée ſur un beau Port, & dominant un vaſte Golfe, le climat le plus doux, l’air le plus pur, les Campagnes le plus riantes, & ce qui caractériſait Tarente, une Verdure merveilleuſe formée par la beauté, par la quantité, & par la variété des Arbres dont tout le Païs étoit couvert, tout celà, dis-je, ne pouvoit que ravir un amateur si paſſioné, & un ſi bon connoiſſeur du beau, & du délicieux en ce genre. Le moral de Tarente étoit ſingulier. La Baſe en étoit, ce Caractère que nous avons