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de Campagne d’Horace. I. Part.

affreuſe Tragédie devoit ſuivre une si indécente Comédie. Rome ne penſa en effet qu’à juſtifier la parole d’un des Légats : qu’il craignoit que la leſſive pour oter les taches qui avoient été faites, ne coutat fort cher. Les deux Batailles d’Heraclée, & du Lyris gagnées par Pyrrhus ne l’empécherent pas de voir, qu’elle ſeroit la fin de la guerre. La condition qu’on lui impoſa, tout vainqueur qu’il êtoit pour l’écouter ſeulement, qu’il ſortît de l’Italie ne lui aprît, que ce qu’il avoit deja compris, que la première choſe à la quelle il ſeroit obligé, ce ſeroit de laiſſer Tarente à la diſcrétion de Rome. Cette ville infortunée ne devoit tarder à tomber ſous ſes coups, que le tems qu’il faudroit, pour renverſer la Samnitie ſon rempart. Sa ruine alors devoit païer ſa légèreté.


XXXIX. Sa Ruine païe ſa légéreté.

Elle parut vouloir donner quelque signe de Vie, en ſe livrant à Hannibal : mais outre qu’elle n’avoit fait que changer de chaine, ce mouvement ne ſervit qu’à appeſentir ſon joug, lorſqu’elle le recût de nouveau ; & une Colonie Romaine, qu’elle fût obligée de recevoir dans ſes murs, tendit à la dénaturer.

Mais qui le croiroit ! Tarente par la ma-