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de Campagne d’Horace. I. Part.

comme de nulle conſéquence & à ne point les relever même. Rien de plus vrai, ſi la Maiſon de Campagne d’Horace étoit une matière qui eût été traitée avec quelque régle. Mais j’ai obſervé plus haut qu’un tel ſujèt n’avoit été juge digne, que de quelques traits échapés ; que perſonne ne s’étoit donné la peine de le réflechir, & encore moins de l’aprofondir. Le hazard & l’incertitude n’ont pas moins préſidé à ce qu’on a jugé à propos d’en taire, qu’à ce qu’on a pris le parti d’en dire. Si on a ſaiſi les paſſages d’Horace, qui regardent Tibur, Préneſte, Tusculum, & Albe, ce n’a été que par la raiſon, que ces lieux ſubſistent ; que leur voiſinage de Rome, les met ſous les yeux ; à quoi on peut ajouter, on ne ſait s’il faut dire, le bonheur ou la diſgrace qu’ont eû ces lieux, de produire des écrivains, qui ſe ſont attachés à tout ce qui pouvoit orner les Panegyriques plutôt, que les Hiſtoires qu’ils en ont fait. Si au contraire, les textes qui regardent Tarente, Baïes, les Villes de la plage de la Mer de Rome, ont été regardés comme non avenus, c’eſt que le premier de ces lieux ſe trouve à l’éxtrémité de l’Italie, fort au dela des Colomnes d’une certaine