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de Campagne d’Horace. I. Part.

que leur brièvete, ne doit pas empécher de les regarder comme une difficulté tres-ſerieuse. Mais comme ils ont été le fondement d’une opinion particulière, la place de leur diſcuſſion ne ſe trouve que dans la ſeconde partie. Nous y verrons avec ſurpriſe, que cette Maiſon de Campagne, qui a mis l’eſprit des interprètes à une ſi rude torture n’en eſt pas une : qu’elle n’a été priſe, pour une Campagne réelle, que par Terreur la plus manifeſte : qu’il n’eſt question dans Horace, que d’une Maiſon de Campagne en déſir, & par conſéquent d’imagination, que ſon ſujèt, & ſon objèt demandoient qu’il peignît. Nous aurons occaſion de voir dans le cours de cet ouvrage jusqu’à ſept Maiſons de Campagne, que les Auteurs quaſi généralement, ont crû apperçevoir dans des textes d’Horace, qui ont un tout autre ſens.


XXIX. Double claſſe des textes d’Horace qui nomment des Campagnes ; l’une de ceux qui ont ſervi de fondement à quelqué opinion particuliere renvoyés à ce Titre a de la II. part. l'autre de ceux qui n'ont pas eu la même fortune, diſcutés ici.

Les Lecteurs attentifs, en me voïant paſſer de Tibur à Tuſculum, n’ont pas manqué d’obſerver que je ſautois par dessus Baïes emploiée comme la quatrieme Campagne dans le premier texte de l’objection ; mais ſi j’intervertis l’ordre dans le quel les lieux ſont nommés, ce n’eſt, que pour les méttre dans celui, où il doivent être