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de Campagne d’Horace. I. Part.

nous fournit de la même vérité, c’est le nom qu’Horace y donne aux Maiſons de Campagne qu’il rouloit, plutôt qu’il ne les habitoit. L’Épithéte de Connues, dont il veut marquer le nombre, ou la longueur des ſéjours, qu’il pouvoit y avoir fait, n’empêche pas, qu’il ne leur donne le nom qui n’exprime, que ces aziles passagers, où l’intérét fait reçevoir ou que l’hoſpitalité ouvre, & ou l'on ne ſe trouve jamais que comme étranger, Mutandus locus eſt, & diverſoria nota, y dit-il. Voila comment Horace lui-même nous aprend, qu’il faut regarder les Campagnes, où il étoit le plus accoutumé d’aller, non comme des chez-foi, mais comme de purs gîtes, non comme des lieux où il fût comme maître, mais comme des lieux, où il ne ſe trouvoit que comme paſſager. Il n’eſt pas beſoin de dire, que quel que soit le nombre de pareils lieux, leur qualité les rend peu propres à ôter à ſa Campagne le caractère d’Unité qu’elle pût avoir.

Telles eſt cette réponse générale à tous les textes de l’objection, qu’elle diſpenferoit de celle qui conſiſte, à repondre à chaque paſſage en particulier : je la donnerai cependant ; L’Unité que j’établis en