facilement du tems d’Horace, que les Villeggiatures modernes de Rome différentes des anciennes pour le tems où l’on les fait, ſont parfaitement les mêmes pour la manière, & pour la qualité.
L’idée, que j’ai donné des Villeggiatures, les a dû faire trouver bien différentes, des vacances des autres Païs. Nous appelions de ce nom, par exemple en France, ces tems, où l’on ſe rend dans ſes Terres, ou dans les autres biens, & où la trêve qu’on fait avec les affaires de la Ville, a pour principal objet de donner leur tour aux ſoins qu’exigent les intérêts de la Campagne,
XXII. Villeggiatures Modernes différentes des anciennes pour le tems, leur reſſemblent par la manière.
Les Villeggiatures Romaines, au contraire ſont des tems où l’on cherche à s’affranchir de toutes ſortes d’embarras, pour ne s’occuper que du repos, & que de la récréation. Dans cet objet on veut que la ſolitude ſoit le moindre défaut des prétendues Campagnes qu’on cherche. Telle paroît avoir été juſtement l’idée qu’en avoient les anciens Romains ; & la preuve, c’eſt la qualité des lieux où ils ſe rendoient pour y paſſer leurs vacances. Il ne manquoit pas des gens ſans doute, que divers motifs attiroient dans leurs biens de Campagne comme nous le verrons d’Horace. Mais le rendez-vous ordinaire
