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de Campagne d’Horace. I. Part.

juſtement dans ce lieu, ne pouvoit être que l’azile le plus aſſuré contre les aſſauts du chaud. Tuſculum une fois plus élevé, que Freſcati bâti de ſes débris, devoit être par-là-même le double plus frais. Pour Tibur outre, que tant la Montagne, ſur la quelle il est bâti, que celles qu’il a derriere, l’êmpécherent toujours, d’être trop chaud, il offre de tous côtés de vaſtes ombres, dont la fraîcheur est augmentée par les eaux au bord des quelles elles ſe trouvent.


XXI. Les Modernes ont établi deux Villégiatures pourquoi lieux on il Soles fout.

L’uſage est un peu différent chés les Romains modernes. Ils craindroient de ſe trouver hors des murs de leur Ville, dés la mi-juillet, à cauſe de ce qu’on appelle Mauvais-air, qu’on croit commencer aux approches de la Canicule, & ne finir, que lorſque les pluyes abondantes qui ne manquent guéres de tomber au mois de Septembre, l’ont entièrement purifié. J’aurai occaſion de parler de ce Phénoméne ſingulier de Rome, & de pluſieurs autres cantons d’Italie : qu’il me ſuffiſe de dire ici, qu’il a été la raiſon d’établir deux tems de vacances, ou comme l’on s’exprime à Rome deux Villeggiatures l’une avant, l’autre après le mauvais air. Les Romains ſont paſſionés pour ces Villeggiatures ; tous veulent les faire, pour emploïer