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de Campagne d’Horace. I. Part.

voriſée. Les premiers, ne peuvent être plus précis, plus formels, plus poſitifs. Les ſeconds au contraire, ne ſont que généraux qu’indirects : on inféreroit tout-au-plus des plus forts, qu’Horace poſſéda des Campagnes dans les lieux dont ils parlent ; mais aucun d’eux, ne le dit expreſſément : or il eſt de régle pour l’intelligence des Auteurs, que leurs endroits clairs, ne doivent recevoir aucun préjudice, de ceux qui ſeroient obscurs : que les endroits douteux au contraire, doivent être expliqués par ceux, qui ſont certains. Cette régle, ne ſouffre d’exception que dans le cas des Auteurs, qui ſe contrediroient eux-même ; mais par là-même elle ne regarda jamais les Écrivains du premier Ordre. La contradiction avec ſoi-même dans un même ouvrage, ſoit pour les principes, ſoit pour les faits, ne peut avoir pour cauſe en éffèt, ou que l’ignorance, ou que la malice ; ou que l’inſuffiſance, ou que la mauvaiſe foi : Or ni l’un, ni l’autre de ces vices n’a lieu dans ces hommes rares, dont les ouvrages ne ſont immortels, que par les lumières vives, & par les nobles ſentimens qui les caractériſent. La vertu ne marche pas toujours à la vérité d’un pas égal avec le talent : & à ce titre de grands hom-