taine non loin de l’habitation, & un petit bois ; que les Dieux la lui avoient accordée, & même plus grande, & meilleure, qu’il ne ſe l’étoit figurée, lorſqu’il ne faiſoit que la déſirer[1]. » Les Dieux comme l’on voit avoient accordé à Horace une Campagne, dont le grandeur, & la qualité avoient été au deſſus de l’idée qu’il s’en étoit formée, mais ils ne lui en avoient accordé qu’une ſeule. Si Horace en avoit reçu plus d’une de leur libéralité, ſon diſcours auroit les deux défauts, dont on peut le moins le ſoupçonner, qui ſeroient, l’inéxactitude dans l’expreſſion, & l’ingratitude dans le ſentiment.
Tous ces témoignages que je viens de rapporter ſont d’autant plus préſſans en faveur de l’Unité, que quoique tirés de pièces d’Horace qui n’ont aucun rapport entre elles, on voit, qu’ils ont une uniformité, qui porte avec elle la vérité. Concluons- en ſans la moindre crainte de nous tromper, que l’Unité qu’ils atteſtent, eſt des plus certaines.
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- Hoc erat in votis, modus agri non ita magnas :
- Hortus ubi, & tecto vicinus jugis aquæ fons,
- Et paulum Sîlvæ ſuper his foret : auctíus, atque
- Di melius fecere : bene eſt. Nil ampliùs oro. Lib. II sat. 6.
