ſés. Les plus decisifs conſiſtent quelquefois dans des mots uniques, qui ne ſemblent dits que par occaſion dans des piéces qui roulent toutes entières ſur d’autres sujèts. On voit la conſéquence de ce caractère d’Unité de la Maiſon de Campagne d’Horace par rapport à tous ces textes. Il nous apprend, que toutes ces parties ſi multipliées, ne doivent former qu’un ſeul tout ; que tant de qualités diverſes, n’en appartiennent pas moins à un même & unique objet ; que tant de traits pour être épars n’en doivent pas moins composer un ſeul tableau. Ce premier caractère en éffèt est tel, qu’il oblige de trouver en un ſeul & même lieu, toutes les choſes qu’Horace dit de sa Campagne de quelque genre qu’elles ſoient, & en quel que lieu, qu’il les diſe.
III. Certitude de ce caractère, fondée ſur les Textes le plus clairs d’Horace.
Ce caractère d’une si grande conſéquence eſt des plus clairs dans Horace : mais comme la confuſion dont toute la matière de sa Campagne a été traitée a tout obfcurci, je ne puis me contenter de le ſupposer ; je dois le prouver, & l’établir.
On ne peut s’empêcher de le regarder comme entièrement conſtant. Sa certitude est fondée, non ſur un, mais ſur pluſieurs textes le moins ſuſceptibles de doute. Le
