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de Campagne d’Horace. I. Part.

ait seulement penſé. Un nom iſolé, un caractère apparent, une convenance imaginaire, un trait de fauſſe reſſemblance, ont déterminé pour tel, ou tel lieu, ſans penſer en aucune sorte qu’un caractère prétendu qu’on comptoit appercevoir, ne pouvoit nullement ſuppléer le défaut d’un grand nombre d’autres caractères réels, qu’il n’étoit pas moins impoſſible, qu’indiſpensable de reconnoître, & de pouvoir montrer.


X. Horace diſtingué par la vérité, & par la propriété de ſes expreſſions.

Ce principe d’uſage en toute matière est Horace d’une application d’autant plus juſte, dans celle dont il s’agit, qui dépend entierement des témoignages renfermés dans Horace, que ce Poëte ſi fameux, eſt ſur tout vanté pour la vérité, & pour la propriété de ſes expreſſions. Tout, jusqu’aux moindres Épitétes, est d’un choix le plus exquis chés Horace : on diroit, lors qu’on le lit que les mots qu’il emploie, ne ſont faits que pour les choſes qu’il dit. Cette qualité d’Horace a été remarquée par tous ceux de ſes intèrprétes, qui ſe ſont diſtingués par le goût, & il n’eſt perſonne à qui la lecture de ce Poëte ne la faſſe sentir.

L’inſpection des lieux découverts m’a tellement confirmé dans cette idée ancienne, que je m’étois formée d’Horace, que je