VIII. I. Partie. Des principes d’aprés les quels la matiére doit être jugée.
A connoiſſance exacte des principes,
qui determinent la nature des objets,
est toujours l’unique moïen d’en bien fixer
l’idée. Lorſque les matières qu’on peut avoir
à traiter, en ont d’également clairs & certains,
ceux qui les traitent peuvent ſe contenter
de les ſuppoſer ; mais lorſque ces
principes ne ſont point généralement connus,
lorſque ſur tout leur nature est de n’être
pas aisés, ils ne peuvent s’empêcher, de
commencer tous leurs traités par les bien
expoſer, & les bien établir. Nul ſujét, qui
ſoit dans ce ſecond cas, autant que la ſituation
de la Campagne d’Horace. C’eſt un point
qui dépend évidemment d’une infinité d’autres
points importans, qui lui doivent ſervir
de baſe. Il n’en a été parlé jusqu’à préſent,
qu’à l’occasion de quelque texte particulier
d’Horace par quelque Commentateur, ou
que comme d’un incident d’autres ſujets d’Hiſtoire
ou d’Antiquité, par des Géographes,
des Hiſtoriens ou des Antiquaires. Mais