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Découv. de la Maison

d’hommes en qui le défaut n’en peut être plus abſolu.

Je ne parle pas de ces jeunes gens, ou de ces hommes qui pour être plus avancés en âge n’en ſont pas plus ſages, à qui il suffit d’avoir récité quelque Sonnèt dans quelque Académie, pour ſe placer ſans façon au rang des Savans, qui peuvent traiter en Maîtres toute ſorte de matières ; je parle de ces gens de Lettres même, qui paroiſsent avoir emploïé une grande partie de leur tems à travailler & à écrire ſur les Antiquités ; ils paroiſſent manquer également de tous les talens, que demanderoit cette étude. La plûpart de leurs ouvrages ſans méthode ne frappent presque jamais au but. Ils éludent les queſtions, plus qu’ils ne les réſolvent. Préoccupés des opinions reçues, ils ont fait leurs écrits, non pour les examiner, & pour les réfuter s’il le faut, mais pour les confirmer, quelque péu fondées qu’elles puiſſent être. Le défaut le plus ſenſible de ces auteurs, est celui de Critique. Leur manière d’écrire fairoit douter s’ils ont ſçu qu’il y en eût une au monde.

C’eſt ſur tout, les Ouvrages que j’ai été obligé de lire, au ſujèt de la Maiſon de Cam-