étoient de ſa maiſon, qu’il les regardait
comme, ſes enfans, & qu’ils prendroient
congé de luy dans ſon Château, aprés le
Roy ſe retira, & je le conduiſis juſqu’au
bout du bois, prenant le chemin de Louvo ;
parce que le Roy avoit une maiſon
dans le bois où il demeure durant
qu’il s’occupe à cette chaſſe d’Eléphans.
Le Mercredi douziéme, le Roy me donna audiance de congé, Monſieur l’Eveſque y eſtoit, il me dit qu’il eſtoit très content & très ſatisfait de moy, & de toute ma négociation, il me donna un grand vaſe d’or qu’ils appellent Boſſette : C’eſt une des marques des plus honorables de ce Royaume la. Et c’eſt comme ſi le Roy en France donnoit le Cordon bleu, il me dit qu’il n’en faiſoît point les ceremonies, parce qu’il y auroit peut-être eu quelque choſe qui ne m’auroit pas été agréable, à cauſe des genufléxions que les plus Grands du Royaume ſont obligez, de faire en pareil rencontre, il n’y a d’Etrangers en ſa Cour, que le Neveu du Roy de Camboye, qui ait eu une ſemblable marque d’honneur, qui ſignifie que l’on eſt Oyas, dignité qui eſt en ce païs là comme Duc en Françe ; il y a plu-